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Petite lettre ouverte à Ben Howard

Trois ans après « Every Kingdom », c’est un second album truffé d’arpèges et de chansons romantiques que présente Ben Howard. Sa force : ne pas tomber dans la niaiserie du beau gosse qui remet ses cheveux dans le vent, entre deux accords. Pour autant, notre rédacteur avait deux trois choses à confier au Britannique. Sans jalousie aucune, il le promet.

Cher Ben,

Aujourd’hui sort « I forget where we where », second album de ta carrière prometteuse. Vois-tu, de prime abord, tu as le profil du mec que je n’inviterai pas à une soirée. Ton air de thésard océanologue croisé à un surfeur du dimanche, en plus de caresser les six cordes d’une gratte comme un Dieu, font de toi un potentiel paon au milieu d’une basse cour. Certes, on n’évolue pas dans le même monde, mais tu es trop parfait pour inspirer de la sympathie. Que veux-tu, la règle des 20/80 (ou de Pareto) joue contre toi.

Avec des collègues, tu nous avais bien fait marrer avec ton titre Old Pine en 2012. Oui, imagine la réunion de trois hommes dont l’environnement de travail se résume à une luminosité artificielle. Un peu de jalousie et des néons, ça rend grivois. Ah non, justement, tu ne connais pas ce sentiment car t’as abandonné des études de journalisme pour chanter et composer. Tu n’auras donc pas le bonheur de reprendre des brèves non-vérifiées, les remodeler à ta sauce afin de les sortir plus vite que ton concurrent. Le buzz, le buzz, le buzz. Un beau métier…

Toi, tu préfères décrocher un Brit Award de la révélation britannique à 25 ans. Pour emballer, c’est mieux que l’ESJ, on te l’accorde. Mais, à ta décharge, tu me sembles du genre contemplatif, à apprécier la beauté de l’instant et du paysage qui s’offre au fil de cette journée ordinaire. On t’imagine bien dans l’avion entre Los Angeles et New York la semaine prochaine, griffonner des paroles d’une mélodie qui trotte dans ta tête de beau-gosse.

Ton dernier album est pas mal. Pour dire la vérité, il est bon. Mielleux mais pas trop, acoustique comme il faut. T’es un bon, Ben. Hâte de voir ton toucher sidérant sur scène un de ses quatre. Seule fausse note : pourquoi avoir mis en avant comme premier single I forget where we were, titre éponyme de l’album pas vraiment transcendant. Une de ces petites perles de douceur donnant envie de battre la mesure, comme Rivers in your mouth ou In dreams, aurait été plus judicieuse.

Sur ce, je ne peux donc pas te détester. J’irai même bien te voir, à l’occasion, promis.
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1 commentaire

1 commentaire

Jack 20.08.2016

Tu fais pitié mec… Ta copine aime trop Ben Howard à ton goût ? T’as aucun argument, on sent juste une colère irrationnelle qui sort de je ne sais où. Va t’acheter des oreilles et une plume.

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