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L’absurde loi interdisant les gens de danser la nuit au Japon en passe d’être abrogée

« Fueiho », une loi datant de 1948 et durcie en 2011 pour soi disant lutter contre la prostitution et de la criminalité, mais – en réalité – bien plus pour faire taire les acteurs de la nuit et les stigmatiser, risque d’être abrogée. Ou assouplie.

Resident Advisor vient de nous annoncer la bonne nouvelle : le conseil des ministres japonais a enfin « approuvé des plans pour renverser une loi vieille de 66 ans qui luttait contre le fait de danser la nuit ». Son nom, c’est Fueiho, et on vous en détaillait les contours dans notre plaidoyer pour la scène électro japonaise.

Celle-ci, datant de 1948, n’avait jamais vraiment été appliquée jusqu’à un soudain durcissement en 2011. Un serrage de vis mis en place suite à la mort d’un étudiant dans un club à Osaka en 2011. Osaka, Fukuoka et Tokyo sont alors devenues la cible de cette loi soixantenaire qui stigmatise les travailleurs du sexe et la scène festive.

« La plus grande chose qui va changer dans cette loi est que vous pouvez maintenant danser la nuit » a déclaré Kenji Kosaka, un membre du Parti libéral démocrate (PLD).

La décision du cabinet, de vendredi 24 octobre dernier, doit maintenant être ratifiée par le Parlement, ce qui ne devrait pas poser un problème, selon Kosaka, parce que le PLD détient la majorité dans les deux chambres du parlement Japonais.

Alors, pourquoi un soudain revirement ? Le Japon serait-il devenu d’une minute à l’autre un pays progressiste et amoureux de la musique électronique ? En vérité, Kosaka rapporte que « l’action a été prise à l’aube des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et avec, la promesse d’un évident tourisme de la fête ».

La lutte continue pour les collectifs Let’s Dance, Dommune et tous les acteurs qui se sont battus ces dernières années pour faire taire cette loi archaïque, car de nouvelles règles seront appliquées dans les clubs. Concessions oblige. Elles concernent l’éclairage ainsi que des histoires de permis. Reste donc à voir qui aura droit à ces sésames pour réveiller les Japonais en mal de fête, si on parlera bien d’abrogation ou d’assouplissement et si les cartes seront les mêmes après les JO…

Vous pouvez vous replonger dans les travers de cette loi et explorer la scène underground tokyoïte en regardant le documentaire (magnifique) Real Scenes : Tokyo de Resident Advisor.

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