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Exclu : Louise Roam nous gratifie de son EP « Raptus », interview à l’appui

On s’est amouraché de Louise Roam, une one-woman band échappée du projet Saycet. Ses compositions électroniques et ses yeux à fleur de peur traduisent une expression introspective, une atmosphère immersive et une tendance à échapper à la réalité, convoquant Thoreau et le résultat du temps qui passe. On vous streame son premier EP Raptus et on vous laisse découvrir Louise plus longuement dans nos quelques échanges.

Louise Roam est aujourd’hui un projet solo très personnel ou une mise dans la peau d’un personnage ?

Louise Roam est un projet très personnel, une totale introspection au gré de paysages sonores que j’aime à créer. J’avais besoin de maîtriser ce quelque chose que je ne peux pas nommer, donc j’ai pris mon temps, j’ai beaucoup lu, voyagé, écrit. A un moment, les titres de ce premier EP Raptus sont arrivés comme une évidence, de façon très intuitive. Alors je n’ai plus cherché à maîtriser cette musique, c’est comme se laisser tomber dans le vide. J’ai connu ce même cycle quand j’étudiais le violon, c’était très fastidieux et ensuite je me suis affranchi de la technique pour vivre la musique.

Que raconte l’EP Raptus ? Via les textes mais aussi l’instrumentation.

Je raconte à travers des personnages fictifs, des moments de ma vie. Des moments pendant lesquels j’avais envie de m’échapper d’une réalité. De coller à quelque chose de mystique. C’est une ode à la fuite en avant à travers des moments d’extase. Une citation de Thoreau peut résumer cet EP : « Si un homme marche à un autre pas que ses camarades, c’est peut-être qu’il entend le son d’un autre tambour. Laissons-le suivre la musique qu’il entend, quelle qu’en soit la cadence. » L’instrumentation est assez maximale, j’avais un trop plein à vider peut être.

C’est une musique enregistrée live ou très produite ?

La première phase de composition est « live ». Je prends un synthé et crée la structure et les mélodies de façon live. Ensuite elle devient très produite quand je travaille les arrangements. C’est à ce moment que j’éclate le morceaux initial, je renverse les harmonies, seule la mélodie de la voix subsiste. C’est une phase du travail qui prend du temps.

Qu’est-ce qui t’a plu dans les images d’Edmond Carrère qui a réalisé le clip de « Raptus » ? Cette mélancolie, ce rapport au temps, à l’âge, te parlent ?

Edmond Carrère a abordé la réalisation de ce clip comme un documentaire. C’est d’ailleurs l’approche de tout son travail. La photographie du clip « Raptus » est assez sobre, ce qui contraste avec la musique. Ce que j’aime dans son travail c’est qu’il prend le temps de s’arrêter sur des moments, notamment ce long plan sur la vieille femme, Adèle.  Ce rapport au temps à travers les âges me parle évidement, la vie passe mais on garde en nous notre âme d’enfant.

Louise Roam – Raptus

Photo : © Sylvia Borel

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