Le 93 regorge de vieilles bâtisses, d’usines et d’ateliers d’artisans désaffectés puis réhabilités. Le département au centre de la révolution industrielle porte aujourd’hui encore les stigmates du passé via son patrimoine richissime. Pour ce nouvel épisode de notre série « Au fil du 93 », on est allés à La Dynamo à Pantin. Un exemple magnifique de réhabilitation.

La Dynamo

La Dynamo de Banlieues Bleues est située quartier des Quatre-Chemins, à Pantin. Elle est installée depuis 2006 dans une ancienne fabrique de sacs de toile de jute, qui y avait ses quartiers depuis 1930. Les principaux clients de la fabrique étaient des agriculteurs pour les récoltes, mais l’activité a quasiment cessé aujourd’hui. L’esthétique industrielle du début du 20ème siècle a été revisitée par une architecture contemporaine – Périphériques-architectes. Elle est justifiée de la sorte : cette architecture où « dominent matériaux bruts (tôle plastique, écailles en métal, béton brut, bois) et couleurs vives (orange, rose, doré) pour créer un espace dont la modernité s’ancre dans la tradition. »

La Dynamo comporte une salle de concert en forme de prisme, est un bâtiment neuf et autonome revêtu d’un bardage en bois, implantée dans le jardin en cœur d’îlot. C’est la première salle construite en France pour le jazz et les musiques improvisées. Elle possède donc des qualités acoustiques assez dingues. C’est aussi une salle de répétition. Chaque année au printemps, le Festival accueille pendant 1 mois les grands noms du jazz pour le festival Banlieues Bleues. Mais revenons à nos moutons. Notre lieu de tournage, c’est le magnifique hall. Autour de la nef, se tient un puits de lumière fabuleux où se distribuent les autres espaces : un jardin, trois studios de répétitions et une cafétéria avec sa terrasse intérieure-extérieure.

Machi

On vous a déjà parlé du projet excitant nommé Machi. Mariage libre du Franco-Chilien Puma Squat, ex-membre de Panico (le groupe chilien de punk du futur), de Mathieu, batteur du groupe Think Twice, de GaB au clavier et d’un certain enchanteur connu sous le nom de Karl Hoptikom qui s’occupe, en live, des visuels et des effets « indispensables à la réussite complète du voyage chamanique que Machi est bien capable de vous faire partager ». Notre histoire commence avec le groupe en début d’année, lorsqu’il a frappé fort avec son live au Mo’Fo’ (qu’on a filmé en intégralité ici) et a continué avec ce super podcast, mixé par Squat. On a rencontré ces oiseaux dans les locaux de Mains d’Oeuvres, où ils sont en résidence.

Le nom Machi vient de Machitum, version chilienne du Vaudou. Il « sait invoquer les démons du dancefloor comme personne à coup de synthés analogiques, de voix sous effets psychotropes et de percussions fulminantes ».

Le groupe s’est donné pour mission de faire halluciner son monde à coup d’incantations mystiques. Les influences sont extrêmement nombreuses et  variées : Zombie Zombie, Superpitcher, Caribou, Ritchie Hawtin, RZA, GZA, Liars, une tapée de groupes sud-américains et mille petits points.

Voici notre session de leur titre Hoja de Kuka (ce qui veut dire Feuille de Coca).

Le jeudi 6 novembre, selon Machi, « ça va groover, danser, kick , mpc, locura! ». C’est la Release Party de leur nouvel EP « Delta » à Mains d’Oeuvres avec le groupe Bon Voyage. Plus d’infos ici. Cliquez ici pour le remix de Monsieur Arnaud Rebotini du titre éponyme d’EP et ici pour participer au financement de la sortie physique de ce maxi.

Merci à Ana Larrègle (Plaine Commune), Mathilde Christnacht et Marie Morillion (Office du tourisme du 93).

Merci à Cécile Niasse et à toute l’équipe de La Dynamo pour l’accueil chaleureux. Et à Machi pour ce rituel psychoactif.

Merci à nos hôtes de Mains d’Oeuvres et au festival Maad93 de nous avoir soutenus dès le début pour ce projet.